L’Observatoire Citoyen des Réseaux Sociaux (OCRS) a tenu sa première Table ronde le mercredi 31 juillet 2024 sur le thème de la Citoyenneté numérique et le vivre ensemble. Des jeunes venus de plusieurs associations ont été fortement sensibilisés par des experts de la question pour une utilisation saine et responsable des réseaux sociaux. Cette activité a été organisée dans le cadre du projet «EMI pour un engagement civique actif des jeunes dans la gouvernance démocratique au Burkina Faso » financé par Diakonia.
« Nous sommes dans un village planétaire, la citoyenneté numérique va au-delà de la dimension nationale et la responsabilité numérique prend une dimension internationale. Les autres se font une idée de notre pays à travers ce que nous disons, faisons et publions sur les réseaux sociaux. Pour cette raison, nous devons être des vecteurs de cohésion sociale », dixit Mme Francine SAWADOGO, Consultante en relations internationales et politiques publiques.
Mme Francine SAWADOGO poursuit « A l’origine, il n’y a pas eu d’anticipation à l’éducation numérique pour faire comprendre aux utilisateurs leur responsabilité. C’est pour cela le programme d’éducation aux médias et à l’information d’EducommuniK est une bonne initiative pour remédier à cela. Pour inverser la tendance il faut donc une communication, non seulement classique, mais aussi une communication de masse ».
Selon Adama SIGUIRE, Directeur du cabinet CIPAS, « Facebook est une puissante plateforme numérique dans la diffusion de l’information et nous favorise une facilité dans la communication.
Malheureusement il est utilisé par certaines personnes pour nuire, harceler, arnaquer, procéder à des usurpations d’identités, minimisant ainsi leurs responsabilités … ».
Il ajoute : « Cependant, ce que ces dernières ignorent c’est qu’il n’existe plus d’« anonymat » sur Facebook et la rapidité avec laquelle les informations s’y circulent est très importante ». Aussi, Adama SIGUIRE préconise d’intensifier la communication et la sensibilisation, même dans les endroits les plus reculés pour que les populations prennent conscience que les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non droit.
Pour le Dr Régis Dimitri Balima, enseignant chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo, nous devons utiliser le numérique de façon responsable en insérant une grande culture de moralité. « Le droit à l’oubli n’existe pas en internet et même si vous oubliez quelqu’un pourrait copier ce que vous avez publié et vous le rappeler un jour. Vous devez donc assumer ce que vous produisez aujourd’hui », prévient-il.